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Skinwalker – Quand l’Ouest sauvage rencontre l’horreur

Rédigé par L'équipe BDWeb | Sep 4, 2025 1:21:00 PM

Une cantatrice au bout du rouleau

1870, Diane Mc Lane, ancienne gloire de l’Opéra désormais ruinée, voit sa vie basculer lorsqu’elle hérite d’un mystérieux manoir au cœur des Rocheuses. Accompagnée d’un vieux pistolero et de sa nièce, fine gâchette malgré son jeune âge, elle entreprend un voyage périlleux vers le Montana. Mais ces terres glacées sont loin d’être accueillantes : elles abritent une légende terrifiante, celle des Skinwalkers, créatures issues de la tradition native-américaine.

Un western aux accents d’horreur

Dès les premières planches, Skinwalker plonge le lecteur dans une ambiance western : Diane quitte la ville et entame un long voyage d'abord en train puis en chariot accompagnée de nos deux pistoleros nourris d'écureuils grillés et de haricots en boîte dans les vastes étendues sauvages de l'ouest...

©2025 - Skinwalker - Gabriel Katz - Steven Dhondt - Drakoo

Mais très vite, l’histoire bifurque vers le fantastique et l’horreur. Après un passage en ville des plus inquiétants, nos protagonistes quittent les plaines pour les montagnes de Deadrock, où le froid mordant et la première attaque de la créature installent une tension permanente. Armés de fusils, revolvers et parfois même de balles en argent, nos protagonistes affrontent la brutalité d’un monstre implacable. Entre embuscades et affrontements sanglants, l’album délivre son lot d’action et de frissons, jusqu’à révéler l’origine de l’abomination.

La violence est au rendez-vous : carcasses méconnaissables, coups de fusil, démembrements et éventrements marquent les pages, renforçant l’impression d’un western horrifique sans concession. Seul regret : le design et/ou la mise en scène des Skinwalkers, qui auraient gagné à être plus effrayants pour parfaire l’immersion.

©2025 - Skinwalker - Gabriel Katz - Steven Dhondt - Drakoo

Les auteurs

Côté scénario, on retrouve Gabriel Katz, déjà connu pour La Pierre du Chaos chez Drakoo déjà, qui confirme ici son goût pour les univers sombres et immersifs tout en proposant dans Skinwalker des personnages charismatiques et attachants.

Au dessin, Steven Dhondt, que les lecteurs ont découvert avec Wanted : Portrait de sang ou encore Obscurcia, donne vie à des paysages majestueux et glacés, parfaits pour renforcer l’ambiance oppressante du récit quand il n'est pas occupé à décorer la salle de boyaux...

En conclusion

Skinwalker réussit le pari du mélange des genres : un western qui s’ouvre sur une dimension horrifique, offrant un voyage haletant au cœur des Rocheuses hantées par la légende. Si les créatures auraient mérité un traitement graphique plus marquant, l’ensemble reste une lecture intense, où tension, action et atmosphère font mouche.